
Art poétique
Pour Philippe
Depuis ce temps-là… il marche
Dans ses propres pas
En boucle fermée, tel qu’il a été conçu
Comme si sa vie était un rêve devenu réalité
Depuis le temps de l’écriture… il retourne
Dans ses propres pas
Pour réviser tout ce qu’il a déjà vécu
Comme si son destin était un rêve infini
De rafale en rafale
Dans l’aveuglement du blizzard
L’enfant pose ses pieds devant lui… ses galoches
S’enfoncent dans l’évanescence de ses empreintes
Depuis lors, le temps qui passe et repasse
Se mesure à la profondeur
De ses traces dans ce champ de neige
Comme dans le vif de la chair de cette page
Et au-delà de ses pas, peu importe
Que la ligne de son sentier s’estompe
Car sous les aurores boréales comme guide
Il n’y a que le Nord et le Cœur de son Inukshuck.
[1] «Par extension, le mot inukshuk en est venu à désigner, dans l’art inuit, à partir des années 1960[], puis dans la culture populaire, une construction de pierres adoptant une forme humaine. Un tel monument anthropomorphe est, en inuktitut, plutôt considéré comme un inunnguaq (pluriel : inunnguait), signifiant ‘ce qui ressemble à un être humain’ ». Wikipédia