Comme dans un cloître…

Un extrait de mon nouveau roman

« Dans le corridor, il bifurqua soudainement vers la gauche, pour se rapprocher sans raison apparente des cases des étudiants. Du revers de la main, il tambourina prestement sur l’une des portes avec les jointures de ses doigts. Il sourit, se rappelant les casepetits méfaits de son professeur qui s’amusait à frapper sur les portes des cellules du cloître des Jésuites de l’université. Peu importe l’importance du “père”, qu’il soit frère adjuteur, confesseur, père missionnaire, père enseignant et même le père supérieur, il avait droit à la même taquinerie, parce que l’on s’ennuie tellement dans les couloirs sombres d’un cloître. Par la suite, Albert avait pris l’habitude de jouer des jointures de ses doigts sur le métal des portes des casiers pour s’amuser un peu dans les couloirs ennuyants de la faculté. »