L’an prochain, à l’automne 2020 les membres de la troupe de l’Université Laurentienne célébreront le 50e anniversaire de la création de la pièce Moé j’viens du Nord ’stie et quelques mois plus tard le 50e de la fondation du Théâtre du Nouvel-Ontario.

J’ai lu dans Terre des hommes de Saint-Exupéry un passage qui nous parle de ce que nous avons vécu depuis cinquante ans dans la Coopérative des Artistes du Nouvel-Ontario. Cela est particulièrement important parce que nous avons célébré samedi dernier la carrière de Robert et, en ce dimanche, la vie de feu notre ami, Claude Belcourt cette fin de semaine.
« Liés à nos frères par un but commun et qui se situe en dehors de nous, alors seulement nous respirons et l’expérience nous montre qu’aimer ce n’est point nous regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction. Il n’est de camarades que s’il s’unissent dans la même cordée, vers le même sommet en lequel ils se retrouvent. […] Nous nous divisons sur des méthodes qui sont les fruits de nos raisonnements, non sur les buts : ils sont les mêmes. »
Pendant ces cinquante années, nous avons perdu plusieurs de nos amis. Les poètes ne sont pas des métaphores, ils naissent, ils vivent et malheureusement… ils meurent ; et les survivants les pleurent. Écrire un éloge funèbre est le privilège des vivants, on se rappelle à la mémoire feu nos amis, la mort d’une personne nous vivre la fragilité de nos poumons et la fébrilité de notre cœur.
Il faut se souvenir de nos morts, et aimer ceux qui poursuivent le chemin à nos côtés