Au coeur des mots

Andrée     Ici Andrée Lacelle. Je vous attendais Au cœur des mots. Aujourd’hui je vous présente le dernier roman de Gaston Tremblay, Le grand livre paru aux Éditions Prise de parole en 2012.

Le grand livre c’est l’histoire de l’amitié partagée entre Gaston Tremblay et le regretté André Paiement. Nous sommes à la fin des années soixante à Sturgeon Falls en Nouvel-Ontario.

Journal intime, autofiction, avec, en toile de fond, une trame poétique.

Vers la fin du livre, on peut lire : « Je suis arrivé à ce qui commence, c’est le temps de fermer ce Grand Livre qui a été notre journal de bord et de passer outre. » (p. 427). J’ai demandé à Gaston Tremblay : Pour aller où ? Outre la mort, outre l’amour, outre l’amitié ? Est-ce parce qu’écrire, c’est plonger au fond de soi pour s’unir à l’autre ? Ou encore, est-ce d’une certaine façon, revenir au point de départ, à l’inassouvi de cette troublante poignée de main ? Écoutons-le.

« Le Grand Livre est un aboutissement, mais ce fut aussi une manière de faire mon deuil de Paul-André et d’Albert, car ces personnages sont des adolescents et je suis un homme de 63 ans.

Paul-André, dans son journal, commente l’expérience de sa vie ainsi : « C’est bizarre, j’ai l’impression d’être en train de vivre mon quatrième cycle de sept ans ».

J’ai découvert à l’Internet un texte au sujet des cycles astrologiques. Selon Rudyar, le quatrième cycle (de 21 ans à 28 ans) est une période de déchirement, car l’individu doit choisir entre l’espoir du futur et la nostalgie du passé. Paul André est resté figé dans son passé, et j’ai voyagé jusqu’à mon neuvième cycle qui, selon Rudyar, est l’occasion d’une troisième naissance, à travers la personnalité et la qualité spirituelle de l’être. Et nous voilà de retour à ce qui commence. »

Je me suis laissée happer par l’intime réel ici raconté. Ce livre me fait penser à un carnet de vie : troublant, à certains moments sublime, mystérieusement humain. Sa vie, la vie, nos vies que Gaston Tremblay nomme lumineusement ces mystères blancs.

Cette capsule a été produite grâce à l’appui du programme Développement des communautés de langues officielles de Patrimoine canadien, de l’Association des auteurs de l’Ontario français et de l’Alliance des radios communautaires du Canada.

Voici le lien pour entendre la capsule!

Chronique littéraire : Le grand livre » Alliance des radios communautaires du Canada | ARC du Canada

Voici un texte à lire

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Deux fois par mois, Le Devoir lance à des passionnés de philosophie, d’histoire et d’histoire des idées le défi de décrypter une question d’actualité à partir des thèses d’un penseur marquant.

Les récentes fusillades aux États-Unis – dont celle de jeudi – y ont ravivé le débat sur le contrôle des armes à feu. La tragédie de Newtown notamment, où un homme lourdement armé a tué 26 personnes, dont 20 enfants, a particulièrement marqué les esprits.

Faut-il exercer un contrôle plus strict de la vente et de la détention d’armes ? Le Congrès doit-il voter une loi pour interdire les fusils d’assaut et les armes semi-automatiques ?

Le président Obama a quant à lui reconnu, au lendemain de la tuerie du Connecticut, qu’il n’y a « pas d’excuse pour l’inaction ».

Les Américains sont-ils à un tournant ? S’obstiner à ne pas limiter la vente et la détention d’armes a toutes les allures d’un choix à la fois moralement indéfendable et irrationnel. En effet, la liberté de posséder une arme place tous les Américains dans un problème d’action collective à grande échelle, c’est-à-dire une situation où des individus agissant selon leur propre intérêt (dans ce cas-ci, jouir de la liberté de posséder une arme) produit une situation qui leur est collectivement désavantageuse : un individu peut, à un moment ou un autre, user de cette liberté pour répandre la mort au hasard mais avec beaucoup d’efficacité, enclenchant ainsi « une course aux armements » qui forcera les membres de la société à investir, malgré eux, davantage de temps et de ressources pour assurer leur sécurité personnelle.

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http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/368208/apres-newtown-retour-a-hobbes