Les affamés ne vont pas en vacances

Je ne vous annonce rien, c’est évident, il y a plein de choses dont les petits pauvres ne peuvent que rêver.

Hier, à 24 h en 60 minutes, le directeur général de Moisson Montréal a annoncé que les magasins de son entreprise sont vides.

Que les enfants sont particulièrement affectés, car, pendant l’été, (pour ne pas dire pendant les vacances), ils ne reçoivent pas les suppléments de nourriture que leur école leur donne pendant l’année scolaire.

Et la ville est vide, plusieurs donneurs sont partis en vacances, plusieurs bénévoles se prélassent sur les plages.

Fait intéressant! Grâce à ses contacts et à ses fournisseurs Moisson Montréal multuplit les dollars qu’elle reçoit par un facteur de 14.

Un don de cinq dollars devient une enveloppe de 75 $, ce qui est suffisant pour nourrir une personne pendant une semaine.

Un don de 20 $, nourrit une personne pendant un mois, c’est la multiplication des petits poissons et des petits pains. C’est l’approche que j’ai choisie.

Alors,

1) Faites un don à http://www.moissonmontreal.org/fr/accueil.html

2) Retweetez ce message.

3) Si vous avez le temps… allez faire du bénévolat.

Bonne vacances

J’aimerais jouer de mon amour

J’aimerais écrire comme l’on joue de la musique

J’aimerais jouer de la guitare comme on écrit des poèmes

En pinçant mes mots délicatement

Mes doigts qui glissent le long de ces cordes sensibles

Une envolée

Comme feuilles qui frémissent dans l’air

Comme plume qui virevolte, qui tournoie dans le vent

Un oiseau juché sur un vers

Les accents de son chant qui s’accrochent à mon interligne

Le rythme de ma chanson

Comme son bec qui picore, comme une pointe de plume qui grince

Un vers, une strophe, un poème et même un recueil

Ne suffirait pas à dire tout ce qui doit se dire.

Laissez ces mots venir à vous, comme l’encre sur cette page.

La porte étroite

J’aimerais partager avec vous une expérience que j’ai eue à Paris en 1988. J’ai été très déçu de ma visite à Notre-Dame, car j’ai eu l’impression d’entrer dans une caverne sombre et humide, mais heureusement j’avais aussi prévu une visite à la Sainte-Chapelle qui est située dans l’ancien Palais des rois de l’île de la Cité. Nous sommes entrées par la porte de l’écurie, la grande porte au rez-de-chaussée qui, selon le dépliant, permettait aux chevaliers d’entrer dans l’édifice avec leur cheval afin de les héberger sous les voutes de pierres dorées. Pour se rendre à la chapelle, il faut emprunter un petit escalier en colimaçon conçu pour les hommes de l’époque, mais qui exige encore que tous les hommes de tous les siècles gravissent les trente-trois marches qui représentent chacune des années que le Christ a foulé la surface de la Terre. Pour franchir cette étape, l’homme moderne doit nécessairement se replier sur lui-même, car l’escalier n’a pas été conçu pour des hommes d’un mètre quatre-vingt de ce siècle. On dirait une « porte étroite » qui dans la Bible représente la difficulté d’entrer dans le royaume des cieux. C’est donc un soulagement que l’on ressent au plus profond de soi même lorsque l’on se déplie sur le plancher de la Sainte-Chapelle et c’est un ravissement mystique que de voir pour la première fois les 15 vitraux de la nef et de l’abside et surtout, en se retournant sur soi, d’admirer les pétales multicolores de la grande rose qui s’élève au-dessus de la porte de la chapelle haute. On a l’impression dans une maison translucide, là où les rayons du soleil colorés par des milliers de petite pièce de verres rebondissent sur toutes les parois, là où la lumière s’éclabousse sur les visiteurs au point où ils peuvent pressentir le passage des nuages dans la voute céleste.

Extrait de « En guise de (bis) », présentation du deuxième volume du Recueil de Dorais