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Les récentes fusillades aux États-Unis – dont celle de jeudi – y ont ravivé le débat sur le contrôle des armes à feu. La tragédie de Newtown notamment, où un homme lourdement armé a tué 26 personnes, dont 20 enfants, a particulièrement marqué les esprits.
Faut-il exercer un contrôle plus strict de la vente et de la détention d’armes ? Le Congrès doit-il voter une loi pour interdire les fusils d’assaut et les armes semi-automatiques ?
Le président Obama a quant à lui reconnu, au lendemain de la tuerie du Connecticut, qu’il n’y a « pas d’excuse pour l’inaction ».
Les Américains sont-ils à un tournant ? S’obstiner à ne pas limiter la vente et la détention d’armes a toutes les allures d’un choix à la fois moralement indéfendable et irrationnel. En effet, la liberté de posséder une arme place tous les Américains dans un problème d’action collective à grande échelle, c’est-à-dire une situation où des individus agissant selon leur propre intérêt (dans ce cas-ci, jouir de la liberté de posséder une arme) produit une situation qui leur est collectivement désavantageuse : un individu peut, à un moment ou un autre, user de cette liberté pour répandre la mort au hasard mais avec beaucoup d’efficacité, enclenchant ainsi « une course aux armements » qui forcera les membres de la société à investir, malgré eux, davantage de temps et de ressources pour assurer leur sécurité personnelle.
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