
Je vous ai déjà annoncé la sortie du deuxième volume du Recueil de Dorais. Après tant d’années de travail et d’attente, ce fut pour moi un anticlimax (pardonnez l’anglicisme, mais je ne pouvais pas me résigner à utiliser la traduction française : gradation descendante).
J’ai franchement cru que cette œuvre passerait inaperçue, jusqu’à ce que ce message arrive chez l’éditeur. De quoi se réjouir dans le silence de l’indifférence.
Je remercie l’auteur de nous avoir donné la permission de le reproduire. Sans plus, je vous laisse lire le commentaire, qui me semble à la hauteur de cette œuvre.
GAT
« Si Freud pouvait aujourd’hui lire les écrits de Dorais, il y trouverait l’exemple parfait de la sublimation.
D’une grande intensité, ses «contes» sont empreints d’une intensité constante, à la limite de la violence entre la colère et la plus pure passion. Textes transcendants à la limite de l’exaltation, ils vont au-delà d’une homosexualité réprimée, mais cherchent bien à exprimer un quelque chose d’inatteignable et de grandiose dans l’amour et le désir.
Ces «choses» qui lui sont interdites (sauf si ces textes sont en fait des autobiographies déguisées) sont aussi largement servies par ses connaissances de la philosophie, la religion et la sémiologie. On ne peut rester insensible à ses appels multiples au lecteur qu’il emprisonne dans ces passions de maux et de mots, l’accusant d’être un voyeur ou un juge ou même un critique universitaire condamnable aux enfers perpétuels (je paraphrase).
On en sort étourdi.
Dorais lui-même fit retirer du marché certains de ces textes publiés sous un nom de plume… probablement jugés trop osés pour son époque. Aujourd’hui, ils ne me semblent pas particulièrement choquants — même si l’un des textes est une ode d’admiration au Pénis ! Ce qui peut paraître étonnant venant d’un religieux… — et pourtant notre littérature actuelle est parfois allée plus loin encore pour exacerber l’excitation du lecteur en mal de sensations littéraires.
Scandale(s) élagués, notre auteur est maintenant admirable et pourrait en renvoyer d’autres à leurs pupitres…
Salutations. »
Patrick (Ravel) Perreault —
Merci 🙂
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Gaston,On a célèbré la fête de la Sainte Croix aujourd »hui et on a lu la lettre de saint Paul aux Phllippiens Journée faite sur command pour parler de Fernand Dorais. Je suis totalement d’accord avec toi. L’appréciation de ce Patrick (Ravel) Perreault est à l’hauteur de cette œuvre. Il a bien fait ressortir la passion et l’intensité du discours de Dorais. Ces mêmes qualités faisaient aussi de chaque cours de ce professeur une epérience inoubliable dont je suis souvent sortie «étoudié ». Reconnaissances à Monsieur Perreault et à Gaston et denise. Sheila
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Cher Gaston, je ne savais pas que le 2e tome était sorti. Lorsque André avait travaillé sur ce livre il a été, en effet, ébloui par ces textes. Il souhaitait de tout coeur qu’ils soient publiés pour la hauteur et la qualité du propos.
Bravo pour cet immense travail !
Salutations amicales
Marie Surprenant
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Merci Marie,
Oui, ce fut un immense travail! Grace à André les notes de bas de pages sont à la hauteur du livre!
Amitié
Gaston
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