Des maîtres d’hôtels, des passagers et des chiens

JaponnaisLe train et plus particulièrement le Canadien est le meilleur endroit pour faire de nouveaux amis.

Dans le train numéro 2, de Vancouver à Toronto, j’ai rencontré un Japonais qui voyageait seul (c’est rare), qui n’avait pas de jonc de mariage (encore plus rare), une très grosse caméra (ça, ce n’est pas rare) et un dictionnaire de traduction électronique (solitude oblige). Comme tous les Japonais, il était très gentil, mais difficile à comprendre.

Un soir, le maître d’hôtel lui a offert une place à notre table. Le lendemain, les choses se sont compliquées, car il a refusé de se joindre à nous.

« Excus mi, excus mi, me make a new friend », Courbette, courbette, et zoom le voilà parti.

Son refus a pris une allure inattendue lorsque le maître d’hôtel est allé le chercher pour l’obliger de revenir s’asseoir avec nous.

« Excus mi, excus mi, me », le voilà tout en courbette et de retour.

Son nouvel ami se présenta à la table (un américain impoli, seul et sans jonc de mariage). Ils échangèrent de gros mots en Américains, mais ce fut en vain, car le maître de la soirée ne tarda pas de remettre le Yankee à sa place.

« Monsieur, lui dis-je, laissez les manger ensemble. Tout ce qu’ils veulent, c’est de continuer leur conversation. »

Nous ayant mis au pas, il fit un demi-tour sur lui même et s’en alla chercher son calepin, pendant que nous nous rentrions dans l’ordre, comme des serviettes de lin, des fourchettes d’agent et des assiettes de faïence.

Maître d’hôtel : 3; Passagers : 0.

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Des pourboires et des trains

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En arrivant à la gare, moyennant un pourboire, vous pourrez vous prévaloir du service des caquette rouge, redcaps, qui prendront en charge vos valises et les livreront à votre chambre.

Le service est inclus dans les voyages transcontinentaux, mais il est de mise de donner des pourboires aux personnes qui servent la boisson vendue dans la salle à manger et  dans les salons d’activités.

De plus, il est coutumier de laisser un pourboire aux personnes qui entretiennent les chambres. Il y a un préposé par wagon et un changement de garde à Winnipeg, donc il faut prévoir un pourboire à l’arrêt de Winnipeg et ensuite un autre à Vancouver.

On m’a reproché de ne pas être assez discret, car j’ai osé offrir un pourboire directement à la personne. Il faut plutôt mettre le billet  dans le fond de sa paume et saluer le préposé en lui donnant la main, ce qui lui permet de refermer sa paume discrètement sur le billet à la fin de la poignée de main.

Pourboire à bord du train

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On m’a reproché de ne pas être assez discret, d’offri le pouboire directement au préposé. Faux pas, il faut plutôt mettre le billet  dans le fond de sa paume et saluer le préposé en lui donnant la main, ce qui leur permet de refermer leur paume discrètement sur le billet à la fin de la poignée de main.

Pour bien voyager dans le train

Accueil

Mon premier contact téléphonique avec Via, en ce qui concerne le Voyage a été désastreux. J’ai demandé au préposé quelles étaient les plages horaires de l’entre-saison, car je voulais tirer avantage des soldes de sièges. Cet homme, dominé par son ordinateur, qui n’avait que des zéros et des uns dans la tête a été de me répondre, en fait il ne faisait que répéter la phrase suivante « à quelles dates voulez-vous voyager Monsieur; à quelle date voulez voyager Monsieur; à quelle date? Excédé, j’ai dû accrocher et signaler pour réinitialiser mon petit préposé binaire.

La gentille Acadienne qui m’a répondu s’est fait un plaisir de répondre à ma question et de plus, ayant fait elle-même le voyage à quelques reprises (un programme des ressources humaines de VIA encourage les employés à faire un voyage à bord du train, pour parler à ces employés il faut choisir le service d’information générale plutôt que le service de ventes) elle a pu me faire de petites recommandations.

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Recommandations

Voici les siennes et les miennes pour ceux qui loueraient une chambrette :

  • Ø Les serviettes sont fournies
  • Ø Le savon et de la lotion pour les mains aussi
  • Ø Il n’y avai
    t pas de shampoing dans ma chambrette
  • Ø Il y un trône royal dans chaque chambrette, mais j’ai préféré utiliser les W.-C. publics.
  • Ø Il y a un cabinet pour les hommes et un pour les femmes dans chaque wagon, il sont spacieux, propre et entretenu régulièrement (table à maquillage dans le cabinet des femmes).
  • Ø Les toilettes des voitures d’activités sont surutilisées, à éviter.
  • Ø Il y a peu de place pour les valises dans les chambrettes, il est préférable de consigner une grosse valise aux wagons des bagages et d’apporter le strict nécessaire à votre chambre.
  • Ø Il est dangereux de porter les souliers à talons hauts ou de se promener à pieds de bas. Une bonne de sport est recommandée.
  • Ø L’habillement est informel.
  • Ø Les pyjamas et les robes de chambre prennent beaucoup de places, j’aipréféré apporter un ensemble de jogging, ce qui m’a permis de sortir de ma chambre pour aller à la douche et de dormir au chaud.
  • Ø Les douches sont propres et ne sont pas achalandées. Elles sont divisées en deux : une antichambre et un cabinet de douche.
  • Ø Il n’y a pas de WIFI dans le train, mais on a accès à la borne de Via aux arrêts de Horne Payne, Winnipeg et Jasper. Le truc est d’écrire, ses courriels à l’avance et de les envoyer en rafale au moment de l’arrêt.
  • Ø Il faut laisser sa montre à la maison, car le train est lent et constamment en retard sur son horaire.
  • Ø Les lits sont confortables.
  • Ø On vous demandera si vous vos repas au premier, deuxième ou troisième se
  • rvice : le soir, le dernier appel est très tard, vers 21 h.
  • Ø Les voitures d’activités sont des bars licenciés avec service aux tables et dans le dôme, mais vous pouvez apporter et consommer de la boiss
    on achetée ailleurs dans les chambres.
  • Ø Il y a très peu de prises de courant dans les lieux publics; il faut prévoir recharger les appareils dans les chambres à coucher.
  • Ø Généralement le service à bord et courtois et familier.
  • Ø Couper vous les ongles avant de partir ou apporter le nécessaire d’entretiens, ces trains tout de fer sont de véritable casse ongle.
  • Ø Il y a des magasines qui trainent un peut partout, mais c’est comme chez le docteur. Apporter les vôtres et de grâce laissait les sur le train
  • Plusieurs personnes m’ont qu’ils n’ont pas eu suffisamment de temps pour lire. Le paysage est beau, la  jasette facile et le sort favoris des voyageurs est les sommes impromptus.


 

Des grands et des petits enfants

sculturesDans la nôtre

Comme celle des autres

En, fait comme dans tous les cultures

Les petits enfants jouent à imiter les grands

De là

L’importance de bien

Se comporter.

Des bécosses, des croissants et des palmiers


AfficheAffiches

Ces panneaux publicitaires sont plantés au milieu du trottoir. Ce qui est un moyen de communication efficace au centre-ville de Vancouver, là où les trottoirs sont très larges, mais ce dispositif publicitaire est quelque peu gênant dans les rues transversales, là où les personnes handicapées doivent essayer de les contourner en fauteuil roulant à leurs risques et périls.

Palmier

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Palmiers

Contrairement à ceux qui ont été transplantés dans le Village gai de Montréal il y a quelques années, ces Palmiers fleurissent dans les parcs et même devant les maisons privées du « Village Davies » de Vancouver.

Kilometres

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Kilomètres

Ceux qui entreprennent de contourner Stanley Park en suivant en empruntant le sentier du sea-wall doivent marcher 4,5 kilomètres avant de voir un panneau de signalisation qui annonce qu’il y a encore 4,5 kilomètres avant la sortie.  La morale de l’histoire c’est qu’il ne faut pas entreprendre un sentier à rebours.

Sousbois

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Sous-bois

Au-delà des kilomètres de plage et des sentiers, ce sont les séquoias des sous-bois qui font la réputation de ce parc. À l’ombre de ces grands arbres, on a  l’impression d’être devant l’éternité, ce qui remet en question notre l’importance de notre propre existence.

Chopains

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Chopain

Montréal a beau être la métropole du français de l’Amérique, c’est au Chopain (chaud pain ou Chopin) de Vancouver que l’on trouve le meilleur café français, les meilleurs sandwichs sur baguette et leurs meilleurs croissants.

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Bécosses

La première fois que j’ai vu et utilisé de tels W.-C. fut à Paris en 1988. À l’époque une rumeur voulait que la cuvette basculât sur elle même pour s’auto nettoyer, ce qui intimidait la clientèle. Pour un franc, un passant pouvait se soulager en public, au risque d’être renversé et englouti dans les catacombes parisiennes.

Un jet d’encre rouge

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J’aimerais jouer de mon âme

Comme on joue de la guitare

Posément, délicatement, attentif à chaque pincement de corde

J’aimerais poser

Ma caisse sonore sur ta cage thoracique

Une pause, des points de suspension, une exclamation

Mes doigts écriraient, en de délicates cursives, des mots sur ta chair

J’aimerais peindre

En de magnifiques superbes arabesques,  des enluminures sur ton corps

Comme les sentiers qui serpentent dans les sous-bois

J’aimerais m’émouvoir avec toi

Entre les fougères qui, comme autant de plumes,

Peigneraient sur nos corps en une calligraphie d’encre rouge

La cursive de nos âmes.

Une couple de piastres

S0240205Mardi 30 avril 2013

Le ciel et bas, gris, il neige. Le train fonce à pleine vitesse vers Jasper, un blizzard se forme autour de sa carlingue d’acier inoxydable. Gris sur gris, c’est le twilight zone.

Cet après-midi on traversera les Rocheuses.

Edmonton est en pleine expansion, la gare de triage est en construction les trains de marchandises foisonnement, les abords des voies ferrées sont les arrières cours des approvisionneurs industriels des champs de sable bitumineux. Ce sont en fait des amoncellements de vieux équipements usés, de ferrailles et d’immenses bric-à-brac rouillés. Ici on ne se préoccupe pas des apparences, l’important c’est de faire une autre piastre.

Troubadour

Troubadour-2Lundi 29 avril 2013

Il y a un sentiment de solidarité et de familiarité qui se développe entre les voyageurs dans un train. Les gens se rassemblent spontanément autour des troubadours, ces personnes qui voyagent guitare en bandoulière et chansons en bouche.

Le wagon-salon-dôme est un rendez-vous tout indiqué pour les voyageurs du troisième appel. Ceux-là mêmes qui doivent attendre deux heures avant d’être appelé au dîner.

Affamés, ils chantent pour faire passer le temps, pour partager un peu de joie de vivre avec les autres passagers.

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Avoir soixante-trois ans, c’est de ne pas reconnaître les tubes que chantent les jeunes, mais tout à fait heureux d’écouter les « jeunes » chanter.

Ici, la nature est plus généreuse, plus extrême; nous sommes à trois heures de Winnipeg et le paysage me rappelle celui du Bouclier canadien du Nord de l’Ontario.

Tiens, le train crie, nous voilà dans les plaines, les champs sont inondés, on approche de Winnipeg.

Prochain arrêt, prochain blogue : Jasper

FIGURES DANS LA NEIGE

Figures dans la neige

Entre Sudbury et Gogama

 

 

 

 

 

De lac en lac

D’arbre en arbre

Le Nouvel-Ontario se déploie…

Faut-il s’en inquiéter ?

Car, ici,

Il n’y a que les motoneiges

Qui dessinent des signes de vie,

Des arabesques passionnées,

Sur les blancs lacs congelés